• Adresse aux salariés, chômeurs et précaires des pays de l’union européenneNous sommes précaires, salariés, étudiants ou chômeurs, actuellement impliqués dans la lutte contre la réforme des retraites du gouvernement Sarkozy, qui prévoit le recul de l’âge légal de départ à la retraite et l’augmentation du nombre d’années de cotisation pour pouvoir y prétendre. Cette mesure qui va entraîner la dégradation des conditions de vie des couches précarisées et une progression notable des logiques de capitalisation, se situe dans la droite ligne des politiques thatchériennes menées par le gouvernement Sarkozy depuis 4 ans, mais aussi de la plupart des pays européens depuis vingt ans de règne de l’orthodoxie néolibérale. Cette politique de régression sociale (privatisations, gel des salaires, coupes dans la fonction publique et les budgets sociaux), fait d’autant plus durement sentir ses effets que la récession de 2008-2009 (et son cortège de licenciements massifs) bien loin d’entraîner une révision des dogmes libéraux, a permis de justifier une nouvelle surenchère de plans de rigueur au détriment des classes populaires.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • L’Assemblée générale de grève des enseignants du 1er degré à Montreuil a organisé une première assemblée générale interprofessionelle il y a deux semaines à la bourse du Travail. Les CAFards de Montreuil ont rejoint cet espace d’organisation et avec les enseignants grévistes appellent tous les montreuillois - salariés du public ou du privé, précaires en tous genres, chômeurs à temps plein ou partiel, retraités au minimum vieillesse ou plus, parents d’élèves, élèves en quête d’émancipation - à participer à l’assemblée interprofessionnelle lundi 18 octobre à 1Oh à la mairie de Montreuil afin d’organiser la grève sur la ville et ailleurs.

     


     

    QUELLE RETRAITE POUR LES PRÉCAIRES ?

    QUELLE GRÈVE POUR LES CHÔMEURS ?

     

    L’actualité est aux retraites. Hier, c’était les allocations familiales et la sécurité sociale. Demain, ça sera l’allocation-chômage. En nous postillonnant leurs caviar à la gueule, le gouvernement et le Médef justifient toutes ces réformes à coup de “crise économique” et de “déséquilibre démographique”. Nous vivons trop longtemps, nous sommes trop souvent malades, nous sommes trop nombreux à chômer et pas assez à cotiser. Bref, nous coûtons toujours trop cher. Par “réalisme économique”, il faudrait que chacun fasse un effort, se serre un peu plus la ceinture pour “sauver” les systèmes de répartition.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Une vingtaine de chômeurs ont investi, ce matin 1er juin à Rennes, une agence Pôle Emploi (la poterie), où se tenait une de ces fameuses réunions d’"information collective" sur les prestations des sous-traitants.

    Il n’a pas été difficile de perturber cette réunion qui est, en elle-même, le reflet d’un dysfonctionnement majeur de cette institution, incapable de jouer son rôle de service public de l’emploi et qui traite les chômeurs comme de vulgaires marchandises livrables sur le marché du coaching proliférant sur le dos de la précarité.

    Cette intervention du collectif du 3 mai aura d’abord été l’occasion de constater l’usage orwellien du langage propre à Pôle Emploi. Nous savons désormais que ce que Pôle Emploi appelle une "proposition" (en l’occurrence ici, celle d’un suivi individuel par une boîte de coaching) est en fait une obligation sous peine de radiation !

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • La grève des chômeurs et précaires, un mouvement de fond contre l’isolement et la résignation

    Intervention du collectif du 3 mai au CLPS à Rennes

    Aujourd’hui mercredi 12 mai, à l’appel du collectif du 3 mai, nous sommes intervenus à une quinzaine dans les locaux du CLPS, un organisme de formation qui accueille également des ateliers sous traités par Pôle Emploi (trajectoires Emplois, Cible Emploi, Bilan de compétence approfondi, Mobilisation vers l’emploi et Atelier de recherche d’emploi).

    Nous avions été informés à plusieurs reprises par des précaires du caractère stérile et infantilisant des ateliers proposés. Notre intention était de dénoncer le recours massif à la sous-traitance, pour des résultats plus que discutables, de l’accompagnement de chômeurs et précaires qui ont bien rarement voix au chapitre. Nous avions confectionné un repas pour la pause déjeuner, lors de laquelle nous avons pu discuter avec un certain nombre de précaires et de salariés, parfois non moins précaires (exemple d’une formatrice en français en CDD de deux mois)

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

    Aujourd'hui, une quarantaine de chômeurs et précaires en lutte se sont rendus au Monoprix Colombia au centre ville de Rennes vers 11h30 afin de faire une autoréduction négociée. Après avoir remplis des paniers de victuailles ils se sont rendus aux caisses qu'ils ont bloquées. Pendant ce temps,

    quelques uns d'entre eux exigeaient une négociation immédiate avec la direction du magasin. Le directeur a refusé toute négociation et a appelé aussitôt la police. Celle ci fut sur place dans les 5 minutes puisque les RG étaient déjà présent sur les lieux.
    Les quelques clients présent

     

    s ainsi que les salariés de la grande surface ont fait part d'une certaine sympathie à l'égard du mouvement de grève et de l'action.
    Un petit moment de flottement a permis aux flics d'interpeller, en sortie de caisse, une personne malgré une tentative de désarrestation peut être pas suffisamment déterminé.

    Ils l'ont ensuite trainé dans la galerie marchande, distribuant coups de matraques à tout va sous les huées de la foule rassemblée.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Occupation de la direction régionale de Pôle emploi le 4 Mai à RennesLe collectif du 3 mai de Rennes composé de chômeurs et de précaires a poursuivi la grève des chômeurs et précaires ce mardi 4 mai.40 personnes se sont retrouvés à 10h place du parlement. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la direction régionale de pôle emploi.Une occupation a démarrée. Une liste de revendication a été rédigée et transmise à la directrice régionale.

    Au bout d’une journée entière d’occupation et de "négociation", la direction régionale a refusé d’accéder à la plupart de nos revendications. Nous avons quand même obtenu quelques chiffres sur les radiations (mais pas le coût des prestations des sous-traitants privés ni la liste de ceux-ci, sujets tabous semble-t-il !...), un bout de panneau d’affichage sous réserve d’être admis dans leurs opaques "comités de liaisons"...Et, plus important, nous avons obtenu un document signé par la direction régionale signifiant que l’absence à rendez-vous pour cause d’action liée au mouvement des chômeurs était un motif valable d’absence à convocation du 3 au 7 mai 2010, ce qui constitue un début de reconnaissance du droit de grève pour les chômeurs.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Contre les sous-traitants de Pôle Emploi, occupation de deux agences de coaching à RennesJeudi 22 avril, à l’appel du collectif du 3 mai (regroupant des militants du MCPL, AC !, SUD, CNT, FA, DAL, FASE, de la décroissance, de la souris verte, des individus non encartés...) et de la coordination régionale des collectifs de chômeurs et précaires, une petite trentaine de personnes a envahi deux agences de coaching, Catalys et Analyse et Action (sous-traitants de Pôle Emploi). Il s’agissait pour elles de dénoncer la privatisation croissante de l’accompagnement des chômeurs. Des motions ont été adressées en ce sens aux principaux organismes privés de la métropole rennaise (voir plus bas).

    Cette mise en concurrence permet de dégager du profit sur le dos des chômeurs et précaires, "clients" "livrés" par Pôle Emploi et sommés de se rendre disponibles à toutes les prestations qui leur sont imposées. Le recours à la sous-traitance ("trajectoires-emplois", 6 mois et plus) comme la pression auxquels sont soumis les chômeurs à Pôle Emploi (notamment par le suivi mensuel obligatoire) ont également pour effet de faire baisser artificiellement les chiffres par les radiations et le découragement : faire valoir ses droits devient aujourd’hui un vrai parcours du combattant, où les indociles et les plus faibles doivent être éliminés.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Plaidoyer pour une coordination politique des gestes de désaffection envers l’économie

    I-Travail vivant, chômeurs et précaires

    1-
    La grève des chômeurs et précaires n’est autre qu’un processus politique d’émancipation du travail vivant, la construction d’une rupture politique entre coopération et commandement capitaliste. Le travail vivant est l’activité créatrice de richesses, de liens, de commun en tant que s’inscrivant à même la vie, elle configure les formes de vie des hommes. Le travail vivant vérifie l’égalité des êtres parlants, attestée par le caractère immédiatement commun, transindividuel de l’intelligence. Cependant, le travail vivant ne s’actualise jamais que dans des formes singulières et instituées d’organisation. Ces formes ont pour fonction de solliciter le travail vivant dans le cadre d’une répartition instituée des pouvoirs et de la richesse. La sollicitation va donc de pair avec un assujettissement qui contredit, contrarie l’égalité des intelligences en la contraignant à s’exercer dans le cadre et au service de l’inégalité instituée socialement. L’émancipation, l’autonomie du travail vivant, c’est la politique elle-même, politique des classes populaires ou encore politique communiste s’opposant à la confiscation institutionnelle de la politique par l’oligarchie. Cette confiscation s’opère aujourd’hui sous la forme d’une subordination de la politique à l’économie cherchant à s’imposer comme réalité universelle, horizon historique nécessaire et clé d’interprétation ultime des rapports humains. L’économie comme politique du capital peut être envisagée comme le gouvernement des conduites qui vise à assujettir le travail vivant en lui assignant la fonction de force productive.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • A quand la grève des chômeurs ?

    Un spectre hante le pouvoir sarkozyste : celui d'un mouvement de chômeurs. Entendons nous bien : un mouvement de chômeurs, c'est un mouvement de mauvais chômeurs.  Le "bon" chômeur n'est plus un « chômeur », c'est un demandeur d'emploi (D.E.), "public-cible" du Pôle du même nom. Il ne tient pas à se faire remarquer, hormis, bien sûr, par un employeur. Le "demandeur d'emploi" se construit à l'envers de l'image repoussoir du mauvais chômeur, ce glandeur qui mène une vie de pacha avec ses 454 euros par mois, et qui ne se sent pas redevable à la société qui lui concède, d'ailleurs temporairement et sous conditions, le droit de survivre, là où les loyers sont encore accessibles. Le "demandeur d'emploi" modèle travaille donc, sans cesse : il refait cent fois son CV, il envoie des milliers de lettres de motivation, il "enquête" pour mieux "cibler" les "gisements d'emplois", il accepte de bonne grâce les ateliers CV, les simulations d'entretien, les bilans de compétences, les stages gratuits, les Evaluations en Milieu de Travail (70 h de travail bénévole), il en redemande. Il apprend grâce aux ateliers de "coaching" qu'un ami est un partenaire, que rencontrer quelqu'un se dit tisser un réseau, qu'un savoir-faire est une compétence, et que ce qui fait la dignité d'un être c'est la valeur et le potentiel d'expansion de son capital-compétences. Bref, il travaille à son employabilité ; il travaille à devenir l'employé idéal, l'exploité qui n'a pas d'autre exploiteur que lui-même, et se charge de remettre au pas l'indolent, le récalcitrant, le chômeur qui sommeille en lui. Un employé idéal, c'est à dire un auto-entrepreneur, un homme économique intégral.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Communiqué après la manif régionale des chômeurs et précaires le 5 décembre à Rennes

    L’assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l’attitude de la préfecture qui a décidé d’interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant.

     

    Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre ; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n’ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations. Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l’ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l’accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux-ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n’avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d’essence » (ce qu’aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.

     

    Lire la suite...


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique