• Contre les sous-traitants de Pôle Emploi, occupation de deux agences de coaching à RennesJeudi 22 avril, à l’appel du collectif du 3 mai (regroupant des militants du MCPL, AC !, SUD, CNT, FA, DAL, FASE, de la décroissance, de la souris verte, des individus non encartés...) et de la coordination régionale des collectifs de chômeurs et précaires, une petite trentaine de personnes a envahi deux agences de coaching, Catalys et Analyse et Action (sous-traitants de Pôle Emploi). Il s’agissait pour elles de dénoncer la privatisation croissante de l’accompagnement des chômeurs. Des motions ont été adressées en ce sens aux principaux organismes privés de la métropole rennaise (voir plus bas).

    Cette mise en concurrence permet de dégager du profit sur le dos des chômeurs et précaires, "clients" "livrés" par Pôle Emploi et sommés de se rendre disponibles à toutes les prestations qui leur sont imposées. Le recours à la sous-traitance ("trajectoires-emplois", 6 mois et plus) comme la pression auxquels sont soumis les chômeurs à Pôle Emploi (notamment par le suivi mensuel obligatoire) ont également pour effet de faire baisser artificiellement les chiffres par les radiations et le découragement : faire valoir ses droits devient aujourd’hui un vrai parcours du combattant, où les indociles et les plus faibles doivent être éliminés.

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  •  Interruption d’une conférence aux Champs libres de Rennes par le MCPL et le collectif du 3 maiCe texte a été lu ce samedi 10 Avril 2010 par un membre du MCPL et du "collectif du 3 mai" lors de la venue de Florence Aubenas aux champs libres pour une conférence à propos d e son livre qui traite de la situation des chômeurs et précaires alors que le présentateur s’apprêtait à interroger l’invitée.
    Par la suite lors de la séance des questions et comme le sujet s’y prêtait, nous avons également demander à Mr le maire présent dans la salle comment il recevait la proposition d’un centre social autogéré ou d’un bourse du travail afin d’organiser la nécessaire solidarité entre les travailleurs de plus en plus précaires. Mr Delaveau visiblement embarrassé n’a pas souhaité nous répondre. Nous avons bon espoir que d’autres interventions de toute nature finissent par le persuader de nous expliquer pourquoi cette idée ne vaut même pas qu’on y réponde. A suivre...

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  • Plaidoyer pour une coordination politique des gestes de désaffection envers l’économie

    I-Travail vivant, chômeurs et précaires

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    La grève des chômeurs et précaires n’est autre qu’un processus politique d’émancipation du travail vivant, la construction d’une rupture politique entre coopération et commandement capitaliste. Le travail vivant est l’activité créatrice de richesses, de liens, de commun en tant que s’inscrivant à même la vie, elle configure les formes de vie des hommes. Le travail vivant vérifie l’égalité des êtres parlants, attestée par le caractère immédiatement commun, transindividuel de l’intelligence. Cependant, le travail vivant ne s’actualise jamais que dans des formes singulières et instituées d’organisation. Ces formes ont pour fonction de solliciter le travail vivant dans le cadre d’une répartition instituée des pouvoirs et de la richesse. La sollicitation va donc de pair avec un assujettissement qui contredit, contrarie l’égalité des intelligences en la contraignant à s’exercer dans le cadre et au service de l’inégalité instituée socialement. L’émancipation, l’autonomie du travail vivant, c’est la politique elle-même, politique des classes populaires ou encore politique communiste s’opposant à la confiscation institutionnelle de la politique par l’oligarchie. Cette confiscation s’opère aujourd’hui sous la forme d’une subordination de la politique à l’économie cherchant à s’imposer comme réalité universelle, horizon historique nécessaire et clé d’interprétation ultime des rapports humains. L’économie comme politique du capital peut être envisagée comme le gouvernement des conduites qui vise à assujettir le travail vivant en lui assignant la fonction de force productive.

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